Sur les traces des zèbres : la migration oubliée du Botswana

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Chaque année, au cœur du Botswana, des dizaines de milliers de zèbres entament l’une des plus longues migrations d’Afrique. Une traversée méconnue de près de 500 kilomètres, entre les étendues salées du Makgadikgadi et les rives fertiles de la rivière Boteti. Un phénomène naturel encore méconnu, loin des foules et du tourisme de masse, qui offre pourtant un spectacle saisissant à ceux qui s’aventurent hors des sentiers battus.

Une grande marche silencieuse

La migration des zèbres du Botswana est l’une des plus longues d’Afrique australe. Chaque année, environ 20 000 à 25 000 zèbres traversent plus de 500 kilomètres entre le nord et le sud du pays. Ce périple les mène des rives du fleuve Chobe ou de l’Okavango jusqu’aux vastes déserts salés du Makgadikgadi, avant de revenir vers la rivière Boteti lorsque les pluies s’estompent.

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Des zèbres dans les pans de Makgadikgadi  - Source : Unsplash

Peu médiatisée, cette migration reste pourtant un phénomène naturel impressionnant, observé aujourd’hui grâce aux travaux de chercheurs et au suivi GPS de certains troupeaux. Les zèbres parcourent savanes, pans asséchés et forêts de mopanes (des arbres typiques de la région), à la recherche d’eau et de pâturages frais. Un ballet discret mais profondément ancré dans le rythme des saisons botswanaises.

 

Là où la terre se craquelle : Makgadikgadi et Nxai Pan

Makgadikgadi. Un nom aussi impressionnant que les terres qu’il désigne. Cette immense cuvette asséchée, vestige d’un ancien lac préhistorique, s’étend sur des milliers de kilomètres carrés dans le centre du Botswana. Pendant la saison sèche, elle semble vide, inerte, minérale. Mais à la première pluie, la magie opère : la savane reverdit, les flaques se multiplient et les zèbres arrivent, par centaines d’abord, puis par milliers.

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Source : Unsplash

Chaque année, les troupeaux en migration traversent ces terres désolées pour rejoindre Nxai Pan, au nord-est, dont les prairies temporaires offrent un répit bienvenu. Ce parc national, souvent ignoré au profit d’aires plus célèbres, devient alors un refuge éphémère. Les emblématiques baobabs de Baines, figés dans le temps, semblent contempler la scène depuis des siècles. Entre poussière et lumière, ces paysages contrastés deviennent le théâtre d’une vie sauvage intense, brève mais spectaculaire.

 

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L’appel de l’eau : la rivière Boteti

Lorsque les pluies cessent et que les pans salés se dessèchent à nouveau, les zèbres entament leur marche vers l’ouest. Ils suivent une ligne invisible, guidés par l’odeur de l’eau. Au bout de leur voyage : la rivière Boteti, fine bande de vie qui serpente entre poussière et végétation, aux portes du désert du Kalahari.

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Le désert de Kalahari - Source : Unsplash

Autour de ses berges, la vie explose. Les zèbres s’y rassemblent par milliers, rejoints par les gnous, les éléphants, les girafes et les prédateurs tapis dans l’ombre. À mesure que le niveau de l’eau baisse, la concentration d’animaux augmente, offrant l’un des spectacles les plus intenses du Botswana. Ici, chaque goutte est précieuse, chaque troupeau est vulnérable, chaque instant semble suspendu.

 

 

Des chercheurs surpris par les zèbres

La migration des zèbres du Botswana est restée longtemps invisible. Ce n’est qu’au début des années 2010, grâce à l’utilisation de colliers GPS, que les scientifiques ont découvert ce que les troupeaux dissimulaient à l’œil humain : une migration spectaculaire, longue de près de 500 kilomètres aller-retour.

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Source : Unsplash

Entre 2012 et 2014, une étude menée par Elephants Without Borders, WWF, le ministère de l’environnement et du tourisme de Namibie et le Département de la faune et des parcs nationaux du Botswana a révélé l’ampleur du phénomène. C’est alors le choc pour cette équipe de chercheurs : des zèbres suivaient un parcours régulier de plus de 250 km dans chaque direction, du Chobe aux pans salés du Makgadikgadi, puis vers la rivière Boteti. 

 

Quand et où observer cette migration?

Quand et où observer cette migration ?
La migration des zèbres au Botswana suit le rythme des saisons : les pluies guident les troupeaux vers les pâturages et la sécheresse les pousse à chercher l’eau. On peut l’observer en deux grandes phases :

  • Entre novembre et avril, pendant la saison des pluies, les zèbres rejoignent les plaines verdoyantes de Nxai Pan et de Makgadikgadi. C’est la période idéale pour admirer de vastes troupeaux se nourrir sur des paysages à la beauté brute, ponctués d’orages spectaculaires et de couchers de soleil puissants.
  • À partir de mai, lorsque les pluies s’arrêtent, les zèbres entament leur marche vers l’ouest, en direction de la rivière Boteti. Entre juin et octobre, cette zone devient le principal point de rassemblement de la faune : zèbres, gnous, éléphants, mais aussi lions et crocodiles viennent s’y désaltérer. L’observation est alors plus facile, car la végétation se fait plus rare et les animaux plus concentrés autour de l’eau.

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Source : Unsplash

Nos conseils :

  • Pour observer les zèbres dans les pans salés, privilégiez les mois de janvier à mars. Un safari mobile est idéal pour explorer les grandes plaines isolées.
  • Pour un safari plus classique et plus dense en faune, la rivière Boteti entre août et octobre offre des scènes spectaculaires, souvent accessibles depuis des lodges fixes.
  • Dans tous les cas, partez avec un guide expérimenté, car la migration n’est pas toujours facile à suivre. Le Botswana mise sur un tourisme exclusif et peu intrusif : voyagez en petit groupe et prévoyez vos hébergements bien à l’avance. N’hésitez pas à partir avec Africaventura, pour une aventure inoubliable. 

 

Oubliez les clichés : le vrai luxe, ici, c’est le silence. La migration des zèbres au Botswana est un trésor discret, un spectacle que l’on découvre en marge, mais qui marque profondément. Pour qui sait attendre, écouter et observer, elle devient l’essence même du voyage sauvage. Authentique, préservée, inoubliable.

 

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